Souffrance au travail, absentéisme et mode organisationnel sont intimement liés

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Des organisations de travail en pleine transformation

  • L’organisation du travail a connu des changements importants, conduisant à une augmentation des formes de travail flexible, à une intensification et à une complexification du travail, et à une individualisation de la gestion des ressources humaines.
  • Ces changements ont contribué à l’émergence de questions en psychologie du travail, en ergonomie et en sciences humaines et sociales sur les risques psychosociaux (RPS) en milieu professionnel.
  • Les RPS peuvent être définis comme « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ».
  • L’enquête SUMER 2017 permet d’identifier les situations de travail où certains de ces indicateurs de risques sont retrouvés, comme les comportements hostiles, le job strain ou le manque de reconnaissance.
  • Les résultats de l’enquête mettent en évidence le rôle des modes d’organisation du travail comme facteur de risques psychosociaux.
souffrance au travail

Les conséquences de la souffrance au travail

  • Les salariés exposés aux risques psychosociaux sont plus susceptibles de déclarer un mauvais état de santé, une dépression et un absentéisme.
  • Il existe trois principales formes d’expression de la souffrance au travail : les comportements hostiles, le job strain et le manque de reconnaissance.
  • Ces trois formes de souffrance sont fortement liées entre elles et peuvent avoir un impact négatif sur la santé physique et mentale des salariés.
  • L’enquête SUMER 2017 fournit des données précieuses sur la prévalence des risques psychosociaux en France et les facteurs qui leur sont associés.

Conclusion:

La lutte contre la souffrance au travail nécessite une approche multidimensionnelle qui prend en compte à la fois les facteurs individuels et organisationnels. Les mesures préventives doivent se concentrer sur l’amélioration de l’organisation du travail, la promotion d’un environnement de travail favorable et la mise à disposition des salariés de ressources pour les aider à faire face au stress et aux situations difficiles.

Notes supplémentaires:

  • L’article est basé sur les résultats de l’enquête SUMER 2017, qui a été menée par le ministère français du Travail et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES).
  • L’enquête a porté sur plus de 25 000 salariés et est représentative de la main-d’œuvre française.
  • L’article propose un certain nombre de recommandations pour prévenir la souffrance au travail, notamment :
    • Améliorer la communication entre les salariés et les managers
    • Donner aux salariés plus d’autonomie et de contrôle sur leur travail
    • Créer un environnement de travail plus favorable
    • Sensibiliser aux risques psychosociaux et à leur impact sur la santé
    • Donner aux salariés accès à des formations et à des services d’accompagnement.
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